Le logo

sandyena benyoussef
19 août
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 21 août

Notre logo de mariage : une signature de nous-mêmes

Dès le début, nous avons voulu créer quelque chose d’intemporel, pas seulement un logo pour notre mariage mais une signature de notre vie ensemble, un symbole qui parlerait quand les mots ne disent plus assez.

Le mariage lui-même ne durerait qu’une seule journée, et pourtant nous rêvions de quelque chose à emporter avec nous au fil des années. Un signe à graver dans la cire, à imprimer sur du papier, à glisser dans l’étoffe et à traverser le temps .Il fallait que ce soit intemporel, comme une vieille lettre manuscrite. Ni tapageur ni trop compliqué. Juste doux, vrai et significatif.

La vision

Un jour, tard dans la nuit, dans un monde calme et immobile, j'ai commencé à expérimenter. J'ai testé des combinaisons de lignes, de formes et de proportions, me laissant guider par mon instinct. J'ai rassemblé tout ce qui me parlait : de vieilles illustrations botaniques aux traits fins et délicats, des formes organiques et humbles évoquant la nature, des cadres baroques chargés d'histoire, des courbes victoriennes pleines de romantisme et des formes rustiques, ancrées dans la réalité.

Je ne suivais pas les règles. Je ne cherchais pas les tendances. J’empilais simplement des émotions.

Le jasmin a toujours été ma fleur : délicat, parfumé, il me rappelle ma maison, la Tunisie, l’air d’été, et ce sentiment d’être aimée et libre. Pour lui, le raisin est sacré : il porte la mémoire, l’amour et les soins de la famille.

Instantané de mon moodboard de mariage

La première ébauche

C’est la première version de notre logo qui m’a semblé vivante. Les initiales, J et S, se courbaient doucement l’une vers l’autre, formant presque le signe de l’infini.

Elle contenait tout ce que je pensais vouloir : le jasmin, les raisins, la date de nos fiançailles (puisque celle du mariage n’était pas encore fixée), et même notre serment « To have and to hold forever ».

C’était la première fois que je voyais l’idée prendre forme d’une manière qui me semblait réelle. Et pourtant, ce n'était pas complet . Malgré toute sa beauté et son intention, il manquait encore quelque chose. Le design était beau, certes, et indéniablement significatif et sincère. Pourtant, il ne semblait pas encore subtil, minimaliste, délicat, intemporel, comme une signature d'amour qui n'aurait jamais besoin d'être expliquée.

Alors, le cœur léger, je l’ai laissé aller. Et j’ai recommencé.

Le logo du mariage: J ♥ S | To Have & To Hold

J'étais sur le point d'abandonner. Il était encore tard, après une longue journée de travail, de cuisine et de ménage. Assise devant mon ordinateur, j’étais épuisé, frustré, peinant à terminer ce que j'avais commencé quelques jours auparavant. J'étais même persuadé que je perdais peut-être la tête pour deux lettres et une fleur.

Je me souviens avoir utilisé tout ce qui me tombait sous la main (Canva, Adobe, Pinterest, etc.). J'ai même demandé à des outils d'IA comme Sora et Leonardo de générer une fleur de jasmin dans un style botanique, qui a toujours été mon préféré. Le résultat était magnifique, techniquement impressionnant même, mais ce n'était pas ce que je recherchais. Pas personnel. Pas nous.

Plus tard dans la soirée, José Mari est rentré du travail, tard comme toujours. Il s'est assis à côté de moi, a lu sur mon visage, et a immédiatement compris que quelque chose n'allait pas. Il m’a demandé doucement : «Que s'est-il passé ? » Puis : « Pourquoi es-tu si stressée?» Et puis, la question qui m'a frappée : «Pourquoi n'as-tu pas souri quand je suis entrée ?»

Je lui ai dit que j'avais besoin de quelque chose de dimensionnel et minimaliste, de fort et de doux. Puis, je me suis arrêté pour lui avoué que : «Je ne sais plus vraiment ce que j'essayais de créer.»

Il écouta tranquillement, puis sourit avec ses grands yeux ouverts, comme il le fait toujours avec moi, puis dit : « Essayons ensemble. »

Et c’est ce que nous avons fait.

Quelque chose a changé. En quelques minutes, le design était là, devant nous. Bien que ce fût mon moodboard, et mes longues nuits, cela n'a pris forme qu’au moment où il m’a dit:

« u as du mal à tout garder, mais pourquoi ? Tout est déjà dans nos cœurs.»

Je l’aime pour mille raisons. Certaines que je peux nommer. D’autres que je ne peux que ressentir. Et celle-ci en fait partie.